Comment la Guerre peut-elle influencer les arts ?
Écoute
principale :
Compositeur : Gustav Holst (1874-1934).
Titre : Mars tiré de la suite symphonique en 7 mouvements Les Planètes
Date de composition : 1916
Guerre évoquée : première guerre mondiale
Formation : orchestre symphonique
L’œuvre commence avec un ostinato des timbales et des violons frappant les cordes avec le bois de l'archet, c’est un mode de jeu particulier.
Cet ostinato évoque une marche guerrière.
Pourquoi avoir choisi Mars pour illustrer le thème de la guerre ?
Car dans la mythologie romaine Mars est le dieu de la guerre
La tension dramatique qui transparaît dès le début est renforcée par un accelerando du tempo et par la nature sombre de la mélodie.
Représentation graphique de cette mélodie : (Domaine de l’espace)
. aigu
. grave
L’intensité de la pièce augmente au fur et à mesure jusqu’à l’arrivée sur le climax, point culminant de la tension dramatique.
En conclusion, cette musique semble décrire une action guerrière. On peut donc parler de description ou de narration musicale de la guerre (ici, sans utiliser un texte).
VOCABULAIRE
Ostinato : élément musical qui se répète avec insistance
Nuance : volume sonore de la musique
Crescendo : nuance progressive qui va de plus en plus fort
Climax : point culminant de la tension dramatique
Écoutes complémentaires :
1. Une vision musicale: une critique de la guerre et une œuvre pour la mémoire
Compositeur : Krzyrztof PENDERECKI
Titre : Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima
Date de composition : 1960
Guerre évoquée : Seconde guerre mondiale
Formation : Orchestre à cordes
Cette œuvre nous renvoie à la seconde guerre mondiale (1939-1945). Elle rend hommage aux victimes japonaises de la bombe atomique lancée par les américains sur la ville d’Hiroshima en août 1945 (pour mettre fin à la poursuite de la guerre par le Japon). Elle rend aussi hommage aux victimes des camps de concentration.
Cette pièce fut créée en 1967 sur les lieux mêmes de la tragédie à Auschwitz.
A l'origine l’œuvre s'appelait 8'37′′ soit la durée des bombardements des villes d'Hiroshima et de Nagasaki.
Analyse / Commentaire
Dans la première partie de l’extrait, deux plans sonores se distinguent : une partie en trémolo jouée dans le registre suraïgu, et un son des sirènes qui est produit par la superposition de plusieurs sons et qui est appelé cluster. (Domaine du timbre)
Dans la seconde partie de l’extrait, les cordes perdent leur fonction habituelle d’instruments mélodiques et sont plus utilisées comme des percussions. Les instrumentistes réalisent des rythmes sacadés en frappant par exemple la touche et les cordes de leurs instruments. (Domaine du timbre)
Cette pièce, comme beaucoup d’œuvres contemporaines, est basée sur le travail du timbre. L’absence de mélodie et de repères musicaux habituels donne une impression de flou musical. C’est donc une musique narrative instrumentale (il n’y a pas de paroles).
VOCABULAIRE
Cluster : superposition dissonante de plusieurs sons
Trémolo : notes répétées rapidement et de nombreuses fois
Thrène : chant funèbre accompagné de danse, en l’honneur d’un défunt illustre
2. La musique au cœur de l’histoire.
Écoute :Le chant des partisans, un chant de résistance.
Le Chant des partisans est l'hymne de la Résistance française durant l'occupation allemande, pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945).
Ici, c’est par le texte qu’est transmis un message de résistance pour la liberté.
Début du texte, chercher le vocabulaire guerrier :
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines,
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...